Le drainage périphérique s'avère être un rempart efficace contre les dégâts causés par l'humidité dans les constructions. En effet, cette technique, mise en place à proximité immédiate des fondations, joue un rôle crucial en collectant et en évacuant les eaux souterraines. Cette action préventive est essentielle pour protéger les structures des remontées capillaires et des infiltrations, susceptibles de fragiliser l'ensemble de la construction. L
e choix des matériaux pour les drains, tels que la terre cuite, le béton poreux ou le PVC rigide perforé, est déterminé en fonction de la quantité d'eau à évacuer et de la perméabilité du sol. Le diamètre standard de ces tuyaux est d'au moins 100 mm, garantissant une évacuation efficace des eaux.
Les techniques d'installation de ces systèmes drainants respectent des normes strictes, notamment le DTU 20.1, afin d'assurer leur efficacité et durabilité. La pente d'écoulement, maintenue entre 3 et 10 mm par mètre, favorise le bon acheminement des eaux vers un exutoire adéquat, tel qu'un collecteur d'égout, un puisard ou un épandage souterrain.
Des regards de visite sont stratégiquement placés à chaque point critique pour faciliter l'entretien et le contrôle du système. Ces dispositions s'avèrent indispensables pour prévenir tout risque de bouchage et pour maintenir une performance optimale du drainage.
Des innovations technologiques pour renforcer l'efficacité du drainage périphérique
L'évolution des techniques et matériaux dans le domaine du drainage a conduit à l'émergence de solutions innovantes, telles que les tubes drainants avec filtre intégré, qui simplifient et accélèrent le processus d'installation. Des procédés comme Bâti Fibre CR4, validés par des avis techniques du CSTB, offrent de nouvelles possibilités.
Ces systèmes, composés de blocs en polystyrène expansé ou de tubes gainés de fibres recyclées, permettent une installation rapide et efficace, tout en assurant une filtration optimale pour éviter le colmatage du drain.
La technique traditionnelle de drainage, consistant à recouvrir le drain de couches de granulats de finesse croissante, reste une méthode éprouvée. Cette superposition, allant des cailloux aux gravillons, suivie de sable et de terre, assure une filtration efficace et un écoulement régulier des eaux.
En terrains humides ou à grains fins, l'utilisation de géotextiles se révèle cruciale pour protéger le drain contre le colmatage. Ces nappes filtrantes, en plus de diriger les eaux vers le bas, répartissent uniformément la pression des remblais, augmentant ainsi la capacité de drainage et la stabilité des fondations.
La mise en œuvre d'un système de drainage périphérique exige une expertise particulière et une analyse approfondie des conditions spécifiques de chaque construction. Cette démarche implique l'examen de la composition du terrain, de l'implantation des bâtiments, et de la nature du sous-sol.
En fonction de ces éléments, le maître d'œuvre décide de l'emplacement le plus approprié pour le drain, qu'il soit installé sur la semelle ou à côté de celle-ci. De plus, la distance du drain par rapport aux murs de la maison doit être soigneusement choisie pour éviter tout risque de déstabilisation du terrain ou des fondations.
Quel prix pour la mise en place du drainage ?
Le coût de l'installation d'un système de drainage périphérique n'est pas négligeable. Il se situe généralement entre 200 et 300 euros par mètre linéaire, un investissement important qui nécessite l'intervention de professionnels. Outre la main-d'œuvre, les coûts englobent les matériaux, l'équipement lourd et le temps nécessaire à la mise en œuvre. Néanmoins, cet investissement se justifie pleinement au regard des bénéfices à long terme, notamment la préservation de l'intégrité structurelle de l'habitat et la prévention des désordres liés à l'humidité.