Les murs de soutènement jouent un rôle crucial dans l'aménagement paysager, car ils maintiennent la terre en place et empêchent l'érosion des sols. Ces structures peuvent être construites avec divers matériaux tels que la pierre, le béton moulé, les blocs de ciment ou encore le bois résistant à la pourriture comme les madriers traités. Ici, nous explorerons les méthodes les plus économiques pour construire un mur de soutènement et les étapes à suivre pour débuter.
Au sommaire de ce guide :
Comprendre l’utilité d’un mur de soutènement
Un mur de soutènement est une structure extérieure conçue pour retenir la terre, souvent utilisée pour éviter l'effondrement du sol. On les retrouve fréquemment le long des autoroutes afin de prévenir l'érosion des talus voisins. Dans le domaine résidentiel, ces murs sont aussi employés lorsque des routes d'accès ou des allées ont été aménagées sur un terrain en pente. Combinés à une végétation adaptée et à des systèmes de drainage, ils peuvent faire partie d'un système global de prévention de l'érosion.
Le choix du matériau pour un mur facile à construire
Si vous envisagez de bâtir vous-même un mur de soutènement, la solution la plus simple consiste à utiliser des madriers paysagers. Ces madriers ne doivent pas être confondus avec les poutres de 10x10 cm en bois traité sous pression. En effet, les madriers sont des pièces de bois de qualité inférieure, principalement choisies pour leur robustesse. Avec des coins arrondis, ils donnent un aspect de rondins lorsqu'ils sont empilés.
Ces madriers sont généralement fixés au sol à l'aide de longues pointes résistantes à la corrosion pour éviter toute séparation du mur. Toutefois, du fait de leur largeur limitée (environ 8x10 cm), ils ne sont adaptés qu'aux murs de soutènement ne dépassant pas 1,20 m de hauteur. Pour des murs plus hauts, il sera nécessaire de se tourner vers des matériaux plus solides comme la maçonnerie.
Construire soi-même un mur de soutènement
Il est tout à fait envisageable de construire son propre mur de soutènement, à condition d'avoir des compétences en maçonnerie ou en menuiserie. Pour la plupart des amateurs, la construction d'un mur en madriers paysagers est à portée de main, à condition de disposer des outils appropriés, tels qu'une scie et un marteau. Si vous avez une expérience en bétonnage, vous pourrez également envisager de construire un mur avec des blocs de béton ou des blocs de ciment emboîtables.
Comment limiter les coûts de ce projet ?
Les options les moins coûteuses pour construire un mur de soutènement sont présentées ci-dessous, des moins chères aux plus onéreuses, en détaillant les avantages et inconvénients de chaque solution.
Les madriers paysagers : une option abordable et simple
Les murs en madriers paysagers sont souvent les plus simples à construire pour un bricoleur amateur. En plus de leur simplicité, ils figurent parmi les options les moins coûteuses, car seuls les madriers et quelques pointes suffisent pour les assembler. Ces madriers sont également traités sous pression, leur conférant une résistance à la pourriture, ce qui permet de les poser directement sur le sol.
Coût : de 120 à 150 € par mètre carré.
Les pierres naturelles : une solution économique si elles sont collectées
Les pierres naturelles, telles que l'ardoise et les galets de rivière, constituent une alternative intéressante pour construire un mur de soutènement. D'un point de vue financier, un mur en pierres naturelles peut s'avérer très peu coûteux si les pierres peuvent être collectées localement. Le mur repose alors sur le poids des pierres et un mortier pour résister à la poussée de la terre.
Pour les murs en pierres sans renforts métalliques, il est recommandé d'avoir une épaisseur minimale d'au moins 25 cm. Le type de pierres choisies influencera le travail et les matériaux requis. Par exemple, l'ardoise nécessite généralement moins de mortier mais plus de pierres, tandis que les galets plus arrondis nécessitent moins de pierres car ils occupent plus d'espace.
Coût : Entre 0 et 300 € par mètre carré, selon la méthode de collecte des pierres.
Les blocs de béton : une option polyvalente
Les murs de soutènement en blocs de béton sont très courants car ils sont relativement simples et économiques à construire. Disponibles en différentes tailles, ces blocs sont une option polyvalente, surtout s'ils sont renforcés avec du béton et/ou des barres d'acier. Cependant, la construction d'un tel mur nécessite un travail considérable, notamment la réalisation d'une semelle en béton.
Coût : Environ 200 à 300 € par mètre carré.
Les blocs de béton emboîtables : une installation simple sans mortier
Les blocs de béton emboîtables sont conçus pour s'imbriquer les uns dans les autres, formant ainsi une structure solide. Ils comportent une lèvre sur le bord arrière qui permet de maintenir chaque bloc en place sans utiliser de mortier. Cette méthode est efficace pour des murs allant jusqu'à 75 cm de hauteur.
L'installation nécessite une préparation du terrain et l'ajout de matériaux comme du sable pour stabiliser les blocs. Ces derniers s'installent un peu à la manière des pavés, en déposant une couche de sable fin comme fondation puis en ajoutant les blocs selon les spécifications du fabricant.
Coût : Environ 200 à 250 € par mètre carré.
Le béton coulé : pour des murs de grande envergure
Le béton coulé est l'option la plus robuste pour un mur de soutènement, mais également l'une des plus coûteuses. Les travaux de terrassement et de main-d'œuvre représentent plus de la moitié du budget d'un mur en béton coulé, en particulier pour des murs de grande taille. Ils peuvent être renforcés avec des barres d'acier pour atteindre des hauteurs considérables.
Coût : Entre 250 et 400 € par mètre carré.
Les traverses de chemin de fer : une option résistante mais à manipuler avec précaution
Très couramment utilisées pour les murs de soutènement, les traverses de chemin de fer sont extrêmement résistantes à la pourriture et aux insectes, grâce à leur traitement au créosote. Cependant, cette substance peut être nocive pour la peau ; il convient donc de les manipuler avec des gants et des protections adéquates.
L'installation commence par la creusement d'une tranchée légèrement plus large que la traverse, qui servira de base. Les traverses suivantes sont ensuite empilées et fixées entre elles à l'aide de longues pointes, renforcées si nécessaire par des barres d'acier.
Coût : Environ 250 à 300 € par mètre carré.
Un mur robuste avant tout
Si l'esthétique du mur de soutènement est importante, il ne faut pas négliger la robustesse de la structure. Les professionnels conçoivent toujours un mur pour sa solidité avant de penser à l'aspect visuel. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un ingénieur structure pour vous assurer que le mur répondra aux besoins de rétention du sol dès la première installation.