Choisissez le bon équipement de télésurveillance pour votre maison secondaire

Vous avez une maison secondaire et vous voulez dormir tranquille, même quand les intempéries frappent et que l’électricité joue à cache-cache ?

Bonne nouvelle : la télésurveillance moderne sait encaisser les coupures longues, garder de l’autonomie et s’auto-vérifier via un test automatique régulier. À condition de choisir les bonnes options, côté matériel comme côté service : on vous explique tout dans ce guide.

Misez sur une alimentation qui tient la distance

La chaîne de sécurité est aussi robuste que son maillon le plus faible : si la box Internet s’éteint, la caméra et l’alarme deviennent muettes. Commencez par un duo gagnant : centrale d’alarme avec batterie interne et onduleur (UPS) dédié au routeur/point d’accès et au switch PoE des caméras.

intérieur d’une maison secondaire lumineuse avec armoire réseau ouverte et un salon cosy en arrière-plan

Sur l’alarme anti-intrusion, les références sérieuses annoncent une autonomie minimale de 12 h (Grade 2) et jusqu’à 60 h (Grade 3) selon la norme EN 50131. Côté vidéo, un petit NVR ou un enregistreur sur carte microSD dans la caméra doit lui aussi être secouru. Prévoyez une marge de 30 % sur la capacité de batterie : les températures d’un chalet en montagne, par exemple, ne font pas de cadeaux aux accumulateurs.

Doublez la transmission, éliminez le point de défaillance

La connexion doit survivre à l’arrêt d’une ligne fixe ou d’une box en rideau. Optez pour une double voie IP/4G : Internet filaire (fibre/4G fixe/ADSL encore en service) en primaire, modem 4G/5G avec carte M2M en secours. En cas de panne réseau, la bascule est transparente et vos alarmes continuent de remonter vers le centre de télésurveillance.

Au passage, oubliez le RTC classique : l’extinction du cuivre avance zone par zone et les anciens transmetteurs téléphoniques ne sont plus un socle fiable. Un transmetteur conforme EN 50136, supervisé et capable d’alerter sur perte de lien, devient la base d’une installation durable.

Exigez des tests automatiques qui prouvent la vie du système

Un système qui « ne dit rien » ne veut pas dire qu’il va bien. Demandez un test cyclique programmé entre votre centrale et le centre de télésurveillance : toutes les 24 h au minimum, plus fréquent si la zone est isolée. En cas d’absence de test, l’opérateur vous avertit et ouvre un ticket vers l’installateur pour remise en état.

Les meilleurs services surveillent aussi la présence secteur (perte/reprise de 230 V), l’état de la batterie, le brouillage radio et la qualité du signal cellulaire. Vous recevez une notification claire, pas un simple code d’erreur obscur dans un journal.

Choisissez des équipements certifiés et un service carré

Pour une maison occupée épisodiquement, la fiabilité passe par des matériels d’alarme certifiés NF A2P ou a minima conformes EN 50131, et par un service de télésurveillance reconnu (certification APSAD R31 avec niveaux P2/P3/P5). Ces repères donnent un cadre aux exigences techniques (autonomie, autoprotections, supervision), à l’organisation du centre et à la continuité 24/7.

intérieur d’une maison secondaire lumineuse avec armoire réseau ouverte : centrale d’alarme moderne avec batterie 12 V, routeur 4G à antennes, switch PoE alimentant deux caméras dôme, onduleur on-line, câblage propre, indicateurs LED visibles

Pour vous faire accompagner par des professionnels de l'installation d'alarme, demandez au moins 3 devis à des entreprises du secteur comme par exemple Nexecur.

Côté transmission d’alarmes, la série EN 50136 encadre la supervision des chemins (IP, 4G/5G), la gestion des défauts et la disponibilité du lien. Résultat : pas de surprise sur les délais de remontée, ni sur la manière dont un défaut est traité.

Anticipez les coupures longues en mode “robuste par construction”

Les résidences secondaires subissent souvent de longues pannes après orage, neige ou travaux. Quelques leviers simples changent la donne :

  • Centralisez l’alimentation des caméras via PoE et placez ce switch sur un UPS on-line (sinus pur) dimensionné pour 4 à 8 h d’autonomie.
  • Préférez un routeur 4G/5G avec deux cartes SIM (opérateurs différents) et antenne externe ; la redondance opérateur évite le silence radio de vallée.
  • Ajoutez un module batterie externe si la centrale le permet, pour atteindre 24 h réelles avec détecteurs actifs.
  • Définissez des scénarios d’économie : en coupure secteur, baissez la cadence d’images des caméras, désactivez l’infrarouge non essentiel, limitez les envois cloud pour économiser l’UPS.
  • Protégez la partie radio : capteurs avec anti-masquage, détection de brouillage, sirène intérieure qui déclenche en cas de jam.

Maison sous l’orage avec un symbole de prise lumineuse au sol, évoquant la continuité malgré les pannes

Structurez la supervision pour les longues absences

Deux objectifs : savoir que le système est vivant et savoir quand il se dégrade. Votre contrat devrait inclure :

  • Un test cyclique journalier (ou toutes les 6–12 h en zone isolée).
  •  Une remontée immédiate en cas de perte secteur, perte réseau IP, perte 4G, batterie basse, test manqué.
  • Une procédure de rappel automatique jusqu’à accusé de réception et, si besoin, déclenchement d’une ronde ou d’une levée de doute vidéo/sonore.

Demandez aussi un tableau de bord web ou mobile pour voir l’état des liens, l’historique des tests, la tension batterie et les derniers évènements. Pour une maison secondaire, cette visibilité à distance change tout.

Passez au peigne fin la compatibilité réseau

Avant signature, vérifiez : la compatibilité fibre (et l’absence d’IPv6 bloquant), la gestion du double NAT si vous utilisez une box 4G, et la présence d’un APN M2M prioritaire chez l’opérateur cellulaire. Un transmetteur conforme EN 50136 tolère diverses couches réseau, mais un test en conditions réelles dans votre commune reste la meilleure preuve.

Calibrez votre autonomie avec un tableau simple

Voici un tableau indicatif pour une petite installation (1 centrale + 1 routeur + 1 switch PoE + 2 caméras). Adaptez les puissances à votre matériel.

Élément Conso (W) Alim Autonomie visée Capacité conseillée Notes
Centrale d’alarme 3–6 Batterie interne 12 V 12 h / 60 h 7–24 Ah selon grade Prévoir batterie externe si disponible
Routeur 4G/5G 8–12 UPS 230 V 8 h UPS ≥ 150 Wh Antennes externes si site encaissé
Switch PoE (2 caméras) 18–24 UPS 230 V 8 h UPS ≥ 250 Wh PoE budget adapté + marge 30 %
Caméra 1 (PoE) 5–8 héritée du switch Réduire la cadence en coupure
Caméra 2 (PoE) 5–8 héritée du switch Carte microSD haute endurance

Rappel : un UPS de 400 VA/240 Wh délivre rarement 240 Wh utiles à charge faible. Tenez compte des rendements et de la température.

Pour aller plus loin

  • Installez une sirène intérieure sur batterie qui sonne aussi en cas de brouillage ou de perte secteur prolongée.
  • Activez la double authentification sur les applications d’alarme et désactivez l’accès distant non chiffré au NVR.
  • Demandez le journal des tests dans votre espace client et planifiez un essai intrusion trimestriel, à distance, avec levée de doute vidéo.
  • Pour les résidences très isolées : un petit kit solaire dédié à la box/routeur et au switch PoE peut prolonger fortement l’autonomie de la chaîne IP sans gonfler l’UPS.

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