La plupart des travaux de construction et de rénovation s’accompagnent de normes à respecter : en plus de définir les grands principes de ces travaux, elles permettent de garantir la sécurité des installations et de diminuer les risques d’accidents domestiques. Les travaux électriques ne font pas exception à la règle, puisqu’il existe une norme, la NF C 15-100, qui se charge de réguler toutes les installations. La voici présentée plus en détails :
Au sommaire de ce guide :
La réglementation
La norme électrique NF C 15-100 impose de nombreuses règles lors de l’installation d’un nouveau réseau électrique chez soi, ou lors de la rénovation de ce dernier. Voici les différents points qui doivent être respectés :
Réalisation d’un schéma de l’intégralité de l’installationélectrique
Il indique les positions et les emplacements des différents circuits, ce qui peut s’avérer pratique en cas de panne.
Mise à la terre de l’ensemble du circuit électrique
Il est aussi demandé avec ceci une interconnexion de toutes les prises de terre.
Installation de dispositifs différentiels à courants résiduels (DDR) de 30mA
Faits pour protéger tous les circuits électriques des chocs et des autres dangers, ces DDR s’ajoutent au disjoncteur général de 500mA fourni par EDF.
Mise en place d’au moins quatre circuits électriques
Ils peuvent être indépendants ou spécialisés, comme pour l’électroménager par exemple.
Installation d’un nombre précis de prises de courant et de points lumineux par pièce
Les chambres doivent posséder au minimum trois prises, la cuisine six, et le séjour une tous les 4m². (Les prises de courant doivent obligatoirement être de type RJ 45).
D’autres obligations selon les cas
En cas de chauffage par radiateurs électriques, il faut ajuster la section des conducteurs en cuivre à la puissance des appareils. Et selon les régions concernées, un parafoudre devra être installé.
L’un des points de la norme NF C 15-100 concerne aussi le tableau de distribution électrique.
Installation d’une gaine technique de logement (GTL)
Le tableau de distribution électrique doit se trouver dans une GTL, qui regroupe en un seul endroit les courants forts et faibles (électricité et communication), et qui doit donc contenir, en plus du tableau électrique, le panneau de contrôle, le coffret et les applications de communication, ainsi que deux prises de courant. Cette gaine technique de logement doit être idéalement située près de l’entrée ou dans le garage.
La salle de bains : un cas particulier
Eau et électricité ne font pas bon ménage, c’est pourquoi la salle de bain dispose de ses propres règles en matière d’installation électrique, des règles qui sont d’ailleurs beaucoup plus drastiques. La norme NF C 15-100 définit en effet quatre zones dans cette pièce (des volumes numérotés de 0 à 3) et régule l’installation d’appareillages électriques selon ces zones.
Volume 0
Il représente la baignoire ou le bac receveur de la douche : tout matériel électrique y est strictement interdit.
Volume 1
Il s’agit du dessus de la baignoire (jusqu’à une hauteur de 2.25m) ou de la partie haute de la douche : un éclairage basse tension de 12V est accepté, mais seulement si le transformateur de sécurité est situé en volume 2 ou 3.
Volume 2
Il comprend l’espace entourant la baignoire ou la douche, sur 60cm de largeur et sur 3m de hauteur : un éclairage de 12V est toléré, ainsi qu’une armoire de toilette éclairée de classe I ou II (c'est-à-dire protégée des aspersions d’eau).
Volume 3
Il désigne le reste de la salle de bain, soit tous les espaces situés à plus de 60cm de la baignoire ou de la douche : le matériel de classe I et II (c'est-à-dire protégé des projections d’eau verticale) est admis, ainsi que tous les circuits électriques d’éclairage et de chauffage (ces derniers doivent cependant être protégés par un dispositif DHRS – disjoncteur différentiel de haute sécurité – qui coupe automatiquement le courant en cas de fuite d’eau).
